Datalove #5 et dernière chronique de la saison : bel été à tous !
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CONTEXTE
La lecture d’un article qui change notre perception du monde, une découverte sur Wikipedia, une discussion en ligne ou un mail qui nous bouleversent, une photographie frappante… Il arrive que nos vies numériques soient soudain emplies d’émotion. Il n’y avait pas de mot pour dire cela, jusqu’à ce que quelques hackers engagés dans l’aventure de Telecomix inventent la notion de Datalove et sa notation en forme de cœur typographique incliné : <3
SÉRIE DATALOVE
#1 : Rien à cacher (sur la protection de la vie privée)
#2 : Genèse du Net (sur la neutralité du net)
#3 : Bruxelles Bubble (sur l’influence des lobbies européens)
#4 : Le serpent est dans la pomme (sur la maîtrise des technologies)
#5 : Datalove (sur l’émotion numérique)
SOURCES
Entretien de documentation – Jérémie Zimmermann (2014)
Plankton Chronicles – CNRS / Parafilms (2011)
TRADUCTION ET REMIX
Un fichier de sous-titres au format .srt disponible en anglais – n’hésitez pas à l’utiliser pour proposer d’autres langues.
Si vous voulez proposer un remix, trois groupes de pistes (voix / instrus / rythme) peuvent être téléchargés au format mp3 et wav.
Pour nous envoyer vos remix ou vos traductions : datalove[at/chez]laparisienneliberee.com
DATALOVE <3
paroles et musique : la Parisienne Libérée
Jérémie Zimmermann
« Datalove ça a émergé d’une petite communauté internationale à forte dominante suédoise, qui à l’époque naissante s’appelait Telecomix. On était une petite bande, on devait être une dizaine ou une quinzaine à l’époque et on expérimentait avec des usages sociaux d’internet. On expérimentait avec à la fois des modes d’interaction et des modes de communication, quelque chose de très spontané. On était impressionné parce que sur leur canal IRC, leur canal de discussion, il y avait moitié de filles, ce qui est quelque chose d’assez peu fréquent dans nos communautés hackers où il y a en général une très forte composante masculine. Et en parlant de tout et de rien a émergé cette notion de datalove. En quelque sorte c’est une espèce de prolongation de ce qu’est l’amour dans la sphère numérique. »
C’est pas une glace à deux boules
Ni un signe de la kabbale
Pas un pigeon qui roucoule
Ni un chameau vertical
Ce cœur en hiéroglyphe
Qui tout à coup nous fait signe
C’est un battement furtif
Il y a de l’humain dans la machine !
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<3
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On signale dans les grands fonds
Une lueur inconnue
Un arc-en-ciel d’émotions
Plein de joies inattendues
On observe sur le réseau
Un étrange signal audio
La palpitation synchro
De petits cœurs horizontaux
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<3
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La question qu’on s’est posée
Pendant des millions d’années
Et dont la réponse est là
D’un coup sur Wikipedia
La discussion passionnée
Sur un canal IRC
Chargée d’affections secrètes
Ya de l’amour sur internet !
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<3
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Nos existences numériques
Au delà des mégaoctets
Ont des vertus sympathiques
Il y a de l’amour dans nos données !
<3
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<3
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Jérémie Zimmermann
« Pour moi, le datalove, ce sont les émotions qui peuvent être suscitées au travers des technologies numériques. Et je vois ça comme une forme de projection de nos humanités au travers du numérique et au travers d’internet. Peut-être que c’est ça le datalove : faire le lien entre la machine universelle, le réseau global et tout bêtement les humains et les humanités qu’il y a au bout… »